La multiplication et la reproduction des végétaux
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La multiplication et la reproduction des végétaux
Il existe plusieurs méthodes pour multiplier les végétaux, en fonction du type de plantes.
La multiplication s'effectue de façon naturelle (à partir de bulbes, bulbilles, rejets, stolons, ....) ou artificielle (par marcottage, greffage ou bouturage, ....).
Pour obtenir des pommes de terre, le cultivateur ne sème pas de graines : il plante des tubercules de pomme de terre. Pour fleurir le jardin, l'horticulteur met en terre des bulbes de tulipe ou de jacinthe.
Cette reproduction sans graine et sans spore est appelée multiplication végétative.
C'est une reproduction asexuée qui se fait à partir d'un organe végétal (tige, bourgeon, feuille ....; les racines peuvent également contribuer à la multiplication végétative).
Certaines plantes peuvent se reproduire par multiplication végétative car des cellules végétales sont capables de reproduire un individu complet. On arrive ainsi à obtenir des plantes complètes qui possèdent le même patrimoine génétique que les fragments qui leur ont donné naissance. Les produits de la multiplication végétative sont donc des copies conformes du végétal " parent " : on les appelle des clones.
Le clonage des végétaux, aisé à pratiquer et d'ailleurs réalisé depuis longtemps par l'homme, est en effet beaucoup plus simple à réaliser que le clonage animal. En effet, les cellules d'un végétal sont souvent totipotentes (-potens : pouvoir, toti- : tout): elles ont la possibilité de revenir à un état embryonnaire, et de se redifférencier en toute cellule spécialisée qui serait nécessaire pour former une nouvelle plante.
Les différentes méthodes et moyens de multiplication :
La multiplication par Semis :
Le semis est un mode de multiplication peu onéreux et accessible à tous.
C'est la méthode la plus simple et la moins onéreuse pour obtenir un grand nombre de plantes.
Le semis ne permet pas de reproduire fidèlement des variétés horticoles sélectionnées (variétés hybrides).
La plupart des plantes produisent des graines qui se développent de manière uniforme, tels les fleurs et les légumes annuels. Le choix à semer est donc vaste.
La forme et la dimension des graines varient énormément. Il convient de les récolter dès qu'elles sont mûres et de les stocker dans un endroit sec, sombre et aéré.
La germination dépend du sol, de la profondeur à laquelle elle est placée et de l'époque du semis. Après la germination, il est nécessaire de fournir une alimentation adaptée, afin de maintenir une croissance continue. Généralement, les graines doivent être plantées à une profondeur égale à leur épaisseur. Les graines microscopiques seront ainsi semées directement sur le sol et protégées par une plaque de verre jusqu'à la germination.
Lorsque les deux premières feuilles sont entièrement développées, la plante est généralement suffisamment robuste pour être repiquée.
Les espèces annuelles semi-rustiques peuvent être mis en place dès que tout risque de gel est écarté. Les plantules des espèces bisannuelles et des espèces vivaces peuvent nécessiter d'être placées en pots remplis de terreau avant leur transplantation.
Avant de semer à l'extérieur, bêcher le sol en automne. Faire un apport d'engrais complet avant de semer.
On peut semer les graines en ligne ou à la volée. Semer clair avant de ramener la terre avec le dos du râteau, tasser puis ratisser légèrement.
La multiplication par Bouturage :
Le bouturage est un mode de multiplication végétative de certaines plantes consistant à donner naissance à un nouvel individu (individu enfant du plant mère) à partir d'un organe ou d'un fragment d'organe isolé. C'est un clonage car la bouture est génétiquement identique à la plante mère. Le bouturage se fait par dédifférenciation cellulaire au niveau du méristème (définition méristème :Tissu de cellules végétales à multiplication rapide, responsable soit de la croissance en longueur (tiges et racines) : c'est le méistème primaire ou soit responsable de la croissance en épaisseur : c'est le méristème secondaire).
Le bouturage peut être naturel ou artificiellement provoqué (par les jardiniers amateurs ou en pépinière).
Le bouturage est le mode de multiplication végétative le plus courant.
Il permet de reproduire fidèlement les plantes et celles qui émettent peu de graines, les stériles ou les hybrides (issus de croisement).
Il peut s'avérer délicat pour certains végétaux (comme le camélia ou le rhododendron)
On distingue plusieurs types de bouturages selon la partie de la plante utilisée : les boutures de tige, de bourgeon (ou oeil), de feuilles ou de racines jeunes et vigoureuses.
Boutures de tiges :
Les boutures de tiges sont souvent classées en fonction de la maturité des tissus : boutures herbacées, de bois vert, semi-ligneuses (ou mi-aoûtées) et ligneuses.
Les boutures herbacées sont prélevées au printemps juste avant le début de la lignification. On utilise la partie terminale de la tige. Les boutures herbacées offrent de meilleures chance de réussite pour les espèces difficiles à multiplier.
Les boutures de bois vert sont prélevées du début au milieu de l'été. Elles s'enracinent un peu moins facilement mais présentent de meilleures chances de survie.
Les boutures semi-ligneuses (ou mi-aoûtées) sont prélevées en fin d'été. Elles sont moins sensibles au dessèchement car les tissus ligneux sont plus fermes.
Les boutures herbacées ligneuses sont prélevées après la saison de croissance sur des tiges entièrement lignifiées. Ce sont les plus résistantes, mais leur enracinement est souvent très lent.
Prélèvement des boutures de tiges :
Il est préférable de multiplier tôt les plantes qui s'enracinent difficilement pour qu'elles aient le temps de se lignifier avant l'hiver. On prépare généralement les boutures en recoupant la tige juste sous un nœud. La longueur des boutures dépend de l'espèce. Enlevez les feuilles de la base pour dégager une longueur que vous enfoncerez dans le substrat. Il faut conserver assez de tissu végétal pour maintenir un bon niveau de photosynthèse, mais en même temps limiter la respiration.
Boutures de feuilles :
Certaines plantes se multiplient par bouturage à partir de feuilles entières, posées à plat, dont on incise les nervures principales.
Boutures de racines :
Elles sont prélevées pendant la période de dormance sur des racines jeunes et vigoureuses. Leur longueur dépend de l'environnement dans lequel elles se développeront. Il faut respecter un minimum de 2,5 cm de long. Insérez les racines verticalement de sorte que leur partie supérieure affleure à la surface du substrat.
Boutures d'oeil (ou bourgeon) :
un oeil est un bourgeon dormant à l'aisselle d'une feuille. La bouture se fait sur un végétal dont les yeux sont opposés. Puis, la tige est fendue dans le sens de la longueur. Ce type de bouture se pratique par exemple sur les Hortensias et souvent dans le cas où l'on a peu de pieds mère et besoin de nombreuses boutures.
La multiplication par Division de touffes :
La division convient aux plantes herbacées possédant une souche vivace, c'est-à-dire qui repousse chaque année.
La division des touffes est un mode de multiplication pour toutes les souches vivaces. Cette technique consiste à séparer une souche en plusieurs fragments qui donneront autant de nouvelles plantes identiques à la plante mère.
La division se pratique au printemps ou à l'automne.
Elle a aussi pour rôle de permettre d'éliminer les parties âgées pour les remplacer par des plantes jeunes, plus vigoureuses et plus florifères. C'est donc aussi une opération d'entretien pour les massifs de fleurs.
Technique :
- Soulevez délicatement la souche avec une bêche.
- Découpez-la à la main, à la bêche ou au sécateur en ayant pour chaque nouvelle plante des racines, un bourgeon et une touffe de feuilles.
- Replantez-les directement en terre.
Les plantes rhizomateuses (comme par exemple : iris) se divisent par séparation du rhizome en plusieurs parties. Ces différentes parties seront remises en terre de façon espacée.
La multiplication par Marcottage :
Le marcottage est une technique de multiplication végétative permettant de multiplier une plante en plaçant une branche encore reliée au pied de la plante mère dans un substrat humide. Il reste ainsi nourri par sa plante mère, tant qu'il n'est pas capable de s'alimenter seul. C'est seulement à ce moment qu'il sera sevré, c'est à dire détaché de la plante mère.
Cette technique peut être pratiquée pour de nombreuses plantes grimpantes, citons comme exemple: le lierre, la vigne vierge, ainsi que le jasmin. Elle se pratique également pour certains types de rosier, le groseillier, etc....
La plante obtenue par cette technique sera génotypiquement identique à la plante mère dont elle est issue.
Le marcottage est plus facile à réussir que le bouturage mais s'avère long et beaucoup moins "rentable' en nombre de plantes reproduites.
Il permet de multiplier les végétaux qui ne se bouturent pas ou difficilement bouturables
Technique :
- Au printemps : enterrez sous terre l'extrémité d'un rameau souple d'une plante sans le détacher de la plante mère dans un mélange de sable et de tourbe. On peut aussi utiliser une hormone de bouturage. Arrosez régulièrement.
- A l'automne : la marcotte pourra être sevrée.
REMARQUE : La marcotte s'utilise principalement pour les plantes grimpantes et les arbustes à branches souples
La multiplication par Greffage :
La greffe est surtout utilisée pour multiplier des arbres fruitiers.
Elle consiste à insérer une tige ou un bourgeon (le greffon) sur un arbre ou arbuste d’une espèce proche ou d'une variété plus robuste (le porte-greffe) de façon à mettre en contact étroit les tissus des deux plantes jusqu’à ce que des connexions s’établissent entre leurs vaisseaux conducteurs (jusqu'à ce qu'ils se soudent entre eux)
.
Cette méthode permet de multiplier une plante d’intérêt, par exemple produisant de gros fruits, en profitant des qualités du porte-greffe, comme la vigueur ou la résistance.
On multiplie ainsi par exemple certains poiriers en greffant leurs branches sur un tronc de cognassier.
Ce procédé permet de reproduire les végétaux qui ne se reproduisent pas fidèlement, par semis, ou à bouturage difficile.
Technique : Le greffage le plus répandu et le moins difficile est le greffage en écusson :
- Incisez l'écorce du porte-greffe en forme de T avec le greffoir.
- Soulevez très délicatement l'écorce et débarrassez le greffon de ses feuilles en conservant les pétioles.
- Glissez doucement le greffon dans le T du porte-greffe en veillant à ce que l'oeil du greffon soit dirigé vers le haut.
- Ligaturez solidement avec du raphia humide ou un lien en plastique souple qui sera enlevé quelques mois plus tard, une fois la reprise du greffon amorcée.
La meilleure époque pour cette pratique est la fin de l'été, de la mi-juillet à septembre.
Il existe de nombreuses méthodes de greffage employées par les professionnels dont certaines sont très compliquées :
La multiplication par Culture in vitro :
Il existe plusieurs techniques de multiplication végétative in vitro, c’est à dire de culture en éprouvette dans des condition soigneusement contrôlées :
Les avanatges de la culture in vitro sont nombreux : application à un très grand nombre de plantes, obtention d'un très grand nombre de plantes, coûts moins importants, obtention de plantes seines et identiques, etc....
La formation naturelle d'organes spécialisés :
La multiplication végétative naturelle se produit à partir des organes les plus divers.
Il peut s’agir d’organes souterrains ou a, comme les rhizomes (iris, chiendent), les bulbes (tulipe, ail, poireau), les tubercules (pomme de terre), les racines (lilas, framboisier).
Il peut aussi s’agir d’organes aériens, comme les tiges, les feuilles, voire les fleurs. Ainsi, chez le fraisier, la plante donne naissance à un axe horizontal, appelé stolon ou coulant,
Les Stolons :
Les stolons sont des rameaux (tiges) à croissance horizontale (au ras de terre) et dont les feuilles sont réduites à des écailles. C'est le bourgeon terminal qui s'enracine et donne un nouvel individu. Les individus restent attachés les uns aux autres par le stolon au moins provisoirement.
Il faut ensuite couper les stolons une fois que les racines sont bien formés si l'on veut obtenir un bon résultat pour les prochains fruits. L'exemple le plus connu est le stolon des fraisier.
Les Rhizomes :
Ce sont des tiges souterraines à croissance horizontale dont les feuilles sont réduites à des écailles et sur lesquelles apparaissent des bourgeons.
Un rhizome est une tige souterraine, à croissance horizontale, qui s'allonge et se ramifie et sur lequelle apparaît des bourgeons. Le rhizome permet ainsi la multiplication rapide de certains végétaux.
Au printemps, le rhizome s'accroît et se ramifie. Il produit de nouvelles feuilles en surface. Les parties les plus anciennes du rhizome finissent par disparaître. Les nouveaux pieds deviennent ainsi indépendants.
Ce sont des structures pérennes (vivant plusieurs années), qui comportent souvent des racines adventives (secondaires). Ils se différencient en cela nettement des tubercules.
Le chiendent, le lamier blanc, le muguet et l'asperge, dont les rhizomes très ramifiés sont appelés griffes, se multiplient de cette façon.
Les Tubercules :
L'exemple le plus connu est le tubercule de pomme de terre.
Le tubercule de pomme de terre est un fragment de tige souterraine contenant des réserves.
À partir d'un tubercule planté, on peut obtenir cinq, dix, quinze .... nouveaux tubercules. Le tubercule initial germe et se développe à partir de racines.
Il donne un pied de pomme de terre avec des racines, une tige portant des feuilles, puis des fleurs.
Dans le sol, ce pied de pomme de terre forme, à l'extrémité des tiges souterraines, de nouveaux tubercules. Ces nouveaux tubercules grossissent par accumulation de réserves à partir de substances fabriquées dans les feuilles par la photosynthèse chlorophyllienne.
Le tubercule qui permet la multiplication des végétaux est soit une tige souterraine (pomme de terre) soit une racine (dahlia, ficaire).
Les Bulbes et bulbilles :
Un bulbe est une tige souterraine courte portant des racines et des feuilles ou écailles charnues, riches en réserves. Les feuilles extérieures, protégeant le bulbe, sont sèches.
Au printemps, le bulbe germe. Il donne une nouvelle plante grâce aux réserves contenues dans les feuilles charnues du bulbe. Dans le sol, à l'intérieur de l'ancien bulbe vidé de ses réserves, se forme un nouveau bulbe et parfois des bulbes latéraux. Il y a donc multiplication du nombre de végétaux.
La jonquille, la tulipe, l'ail, l'échalote, l'oignon, le narcisse, le perce-neige, la jacinthe, etc .... se multiplient de cette façon.
Les Bourgeons des lentilles d'eau :
Les lentilles d'eau sont des végétaux de petite taille (4 à 5 mm) qui flottent, par exemple, à la surface d'une mare.
Au printemps, l'eau est rapidement envahie par les lentilles d'eau qui bourgeonnent. Chaque lentille d'eau fabrique une nouvelle feuille qui grossit, puis se détache et forme une nouvelle plante. Cette multiplication ne fait donc pas intervenir de graines.
Les Rejets :
Certaines plantes émettent de jeunes plantes sur les côtés appelés « rejets », « surgeons » ou « drageons » si elles se développent à partir de racines.
Par exemple : Les plantes de la famille des Broméliacées "Bromeliaceae" émettent des rejets lors de la floraison, car elles meurent après celle-ci.
(Les broméliacées proviennent des forêts tropicales d'Amérique du sud, d'Amérique centrale et des Antilles ou elles vivent accrochées aux branches des arbres pour la plupart grâce à des crampons, d'ou leur surnom de "filles de l'air"; d'autres sont terrestres comme l' Ananas).
Les Keikis :
Les keikis sont de petites plantes apparaissant sur les hampes florales de certaines orchidées (orchidée papillon par exemple).
Les Propagules :
Ce sont de petits amas arrondis de cellules produits dans des corbeilles à propagules. Ces organes se rencontrent chez les Bryophytes et les Chromista.
Les Hormogonies :
Chez certaines algues un fragment du thalle peut se détacher et redonner un individu entier. Ce fragment colonisateur est appelé hormogonie.
(Définition Thalle : Le thalle est un appareil végétatif ne possédant ni feuilles, ni tiges, ni racines, produit par certains organismes non-mobiles (végétaux, champignons, lichens, algues). Le thalle est aussi parfois appelé fronde chez certaines algues et chez les lichens).
(source: wikipedia, plante et jardin, rustica, plantyfolia, baobab, keepschool, asp)
La multiplication s'effectue de façon naturelle (à partir de bulbes, bulbilles, rejets, stolons, ....) ou artificielle (par marcottage, greffage ou bouturage, ....).
Pour obtenir des pommes de terre, le cultivateur ne sème pas de graines : il plante des tubercules de pomme de terre. Pour fleurir le jardin, l'horticulteur met en terre des bulbes de tulipe ou de jacinthe.
Cette reproduction sans graine et sans spore est appelée multiplication végétative.
C'est une reproduction asexuée qui se fait à partir d'un organe végétal (tige, bourgeon, feuille ....; les racines peuvent également contribuer à la multiplication végétative).
Certaines plantes peuvent se reproduire par multiplication végétative car des cellules végétales sont capables de reproduire un individu complet. On arrive ainsi à obtenir des plantes complètes qui possèdent le même patrimoine génétique que les fragments qui leur ont donné naissance. Les produits de la multiplication végétative sont donc des copies conformes du végétal " parent " : on les appelle des clones.
Le clonage des végétaux, aisé à pratiquer et d'ailleurs réalisé depuis longtemps par l'homme, est en effet beaucoup plus simple à réaliser que le clonage animal. En effet, les cellules d'un végétal sont souvent totipotentes (-potens : pouvoir, toti- : tout): elles ont la possibilité de revenir à un état embryonnaire, et de se redifférencier en toute cellule spécialisée qui serait nécessaire pour former une nouvelle plante.
Les différentes méthodes et moyens de multiplication :
La multiplication par Semis :
Le semis est un mode de multiplication peu onéreux et accessible à tous.
C'est la méthode la plus simple et la moins onéreuse pour obtenir un grand nombre de plantes.
Le semis ne permet pas de reproduire fidèlement des variétés horticoles sélectionnées (variétés hybrides).
La plupart des plantes produisent des graines qui se développent de manière uniforme, tels les fleurs et les légumes annuels. Le choix à semer est donc vaste.
La forme et la dimension des graines varient énormément. Il convient de les récolter dès qu'elles sont mûres et de les stocker dans un endroit sec, sombre et aéré.
La germination dépend du sol, de la profondeur à laquelle elle est placée et de l'époque du semis. Après la germination, il est nécessaire de fournir une alimentation adaptée, afin de maintenir une croissance continue. Généralement, les graines doivent être plantées à une profondeur égale à leur épaisseur. Les graines microscopiques seront ainsi semées directement sur le sol et protégées par une plaque de verre jusqu'à la germination.
Lorsque les deux premières feuilles sont entièrement développées, la plante est généralement suffisamment robuste pour être repiquée.
Les espèces annuelles semi-rustiques peuvent être mis en place dès que tout risque de gel est écarté. Les plantules des espèces bisannuelles et des espèces vivaces peuvent nécessiter d'être placées en pots remplis de terreau avant leur transplantation.
Avant de semer à l'extérieur, bêcher le sol en automne. Faire un apport d'engrais complet avant de semer.
On peut semer les graines en ligne ou à la volée. Semer clair avant de ramener la terre avec le dos du râteau, tasser puis ratisser légèrement.
La multiplication par Bouturage :
Le bouturage est un mode de multiplication végétative de certaines plantes consistant à donner naissance à un nouvel individu (individu enfant du plant mère) à partir d'un organe ou d'un fragment d'organe isolé. C'est un clonage car la bouture est génétiquement identique à la plante mère. Le bouturage se fait par dédifférenciation cellulaire au niveau du méristème (définition méristème :Tissu de cellules végétales à multiplication rapide, responsable soit de la croissance en longueur (tiges et racines) : c'est le méistème primaire ou soit responsable de la croissance en épaisseur : c'est le méristème secondaire).
Le bouturage peut être naturel ou artificiellement provoqué (par les jardiniers amateurs ou en pépinière).
Le bouturage est le mode de multiplication végétative le plus courant.
Il permet de reproduire fidèlement les plantes et celles qui émettent peu de graines, les stériles ou les hybrides (issus de croisement).
Il peut s'avérer délicat pour certains végétaux (comme le camélia ou le rhododendron)
On distingue plusieurs types de bouturages selon la partie de la plante utilisée : les boutures de tige, de bourgeon (ou oeil), de feuilles ou de racines jeunes et vigoureuses.
Boutures de tiges :
Les boutures de tiges sont souvent classées en fonction de la maturité des tissus : boutures herbacées, de bois vert, semi-ligneuses (ou mi-aoûtées) et ligneuses.
Les boutures herbacées sont prélevées au printemps juste avant le début de la lignification. On utilise la partie terminale de la tige. Les boutures herbacées offrent de meilleures chance de réussite pour les espèces difficiles à multiplier.
Les boutures de bois vert sont prélevées du début au milieu de l'été. Elles s'enracinent un peu moins facilement mais présentent de meilleures chances de survie.
Les boutures semi-ligneuses (ou mi-aoûtées) sont prélevées en fin d'été. Elles sont moins sensibles au dessèchement car les tissus ligneux sont plus fermes.
Les boutures herbacées ligneuses sont prélevées après la saison de croissance sur des tiges entièrement lignifiées. Ce sont les plus résistantes, mais leur enracinement est souvent très lent.
Prélèvement des boutures de tiges :
Il est préférable de multiplier tôt les plantes qui s'enracinent difficilement pour qu'elles aient le temps de se lignifier avant l'hiver. On prépare généralement les boutures en recoupant la tige juste sous un nœud. La longueur des boutures dépend de l'espèce. Enlevez les feuilles de la base pour dégager une longueur que vous enfoncerez dans le substrat. Il faut conserver assez de tissu végétal pour maintenir un bon niveau de photosynthèse, mais en même temps limiter la respiration.
Boutures de feuilles :
Certaines plantes se multiplient par bouturage à partir de feuilles entières, posées à plat, dont on incise les nervures principales.
Boutures de racines :
Elles sont prélevées pendant la période de dormance sur des racines jeunes et vigoureuses. Leur longueur dépend de l'environnement dans lequel elles se développeront. Il faut respecter un minimum de 2,5 cm de long. Insérez les racines verticalement de sorte que leur partie supérieure affleure à la surface du substrat.
Boutures d'oeil (ou bourgeon) :
un oeil est un bourgeon dormant à l'aisselle d'une feuille. La bouture se fait sur un végétal dont les yeux sont opposés. Puis, la tige est fendue dans le sens de la longueur. Ce type de bouture se pratique par exemple sur les Hortensias et souvent dans le cas où l'on a peu de pieds mère et besoin de nombreuses boutures.
La multiplication par Division de touffes :
La division convient aux plantes herbacées possédant une souche vivace, c'est-à-dire qui repousse chaque année.
La division des touffes est un mode de multiplication pour toutes les souches vivaces. Cette technique consiste à séparer une souche en plusieurs fragments qui donneront autant de nouvelles plantes identiques à la plante mère.
La division se pratique au printemps ou à l'automne.
Elle a aussi pour rôle de permettre d'éliminer les parties âgées pour les remplacer par des plantes jeunes, plus vigoureuses et plus florifères. C'est donc aussi une opération d'entretien pour les massifs de fleurs.
Technique :
- Soulevez délicatement la souche avec une bêche.
- Découpez-la à la main, à la bêche ou au sécateur en ayant pour chaque nouvelle plante des racines, un bourgeon et une touffe de feuilles.
- Replantez-les directement en terre.
Les plantes rhizomateuses (comme par exemple : iris) se divisent par séparation du rhizome en plusieurs parties. Ces différentes parties seront remises en terre de façon espacée.
La multiplication par Marcottage :
Le marcottage est une technique de multiplication végétative permettant de multiplier une plante en plaçant une branche encore reliée au pied de la plante mère dans un substrat humide. Il reste ainsi nourri par sa plante mère, tant qu'il n'est pas capable de s'alimenter seul. C'est seulement à ce moment qu'il sera sevré, c'est à dire détaché de la plante mère.
Cette technique peut être pratiquée pour de nombreuses plantes grimpantes, citons comme exemple: le lierre, la vigne vierge, ainsi que le jasmin. Elle se pratique également pour certains types de rosier, le groseillier, etc....
La plante obtenue par cette technique sera génotypiquement identique à la plante mère dont elle est issue.
Le marcottage est plus facile à réussir que le bouturage mais s'avère long et beaucoup moins "rentable' en nombre de plantes reproduites.
Il permet de multiplier les végétaux qui ne se bouturent pas ou difficilement bouturables
Technique :
- Au printemps : enterrez sous terre l'extrémité d'un rameau souple d'une plante sans le détacher de la plante mère dans un mélange de sable et de tourbe. On peut aussi utiliser une hormone de bouturage. Arrosez régulièrement.
- A l'automne : la marcotte pourra être sevrée.
REMARQUE : La marcotte s'utilise principalement pour les plantes grimpantes et les arbustes à branches souples
La multiplication par Greffage :
La greffe est surtout utilisée pour multiplier des arbres fruitiers.
Elle consiste à insérer une tige ou un bourgeon (le greffon) sur un arbre ou arbuste d’une espèce proche ou d'une variété plus robuste (le porte-greffe) de façon à mettre en contact étroit les tissus des deux plantes jusqu’à ce que des connexions s’établissent entre leurs vaisseaux conducteurs (jusqu'à ce qu'ils se soudent entre eux)
.
Cette méthode permet de multiplier une plante d’intérêt, par exemple produisant de gros fruits, en profitant des qualités du porte-greffe, comme la vigueur ou la résistance.
On multiplie ainsi par exemple certains poiriers en greffant leurs branches sur un tronc de cognassier.
Ce procédé permet de reproduire les végétaux qui ne se reproduisent pas fidèlement, par semis, ou à bouturage difficile.
Technique : Le greffage le plus répandu et le moins difficile est le greffage en écusson :
- Incisez l'écorce du porte-greffe en forme de T avec le greffoir.
- Soulevez très délicatement l'écorce et débarrassez le greffon de ses feuilles en conservant les pétioles.
- Glissez doucement le greffon dans le T du porte-greffe en veillant à ce que l'oeil du greffon soit dirigé vers le haut.
- Ligaturez solidement avec du raphia humide ou un lien en plastique souple qui sera enlevé quelques mois plus tard, une fois la reprise du greffon amorcée.
La meilleure époque pour cette pratique est la fin de l'été, de la mi-juillet à septembre.
Il existe de nombreuses méthodes de greffage employées par les professionnels dont certaines sont très compliquées :
- la greffe en fente
- greffe par incrustation
- greffe en couronne
- greffe en écusson : la plus utilisée pour les fruits à noyaux
- la greffe par approche : se produit fréquemment naturellement notamment quand deux arbres poussent l'un à côté de l'autre par exemple....méthode à privilégier pour les greffes dites « difficiles »
- la greffe anglaisesimple et la greffe anglaise compliquée
- le chip budding
- la greffe en flûte
- le T budding
- la greffe en oméga
La multiplication par Culture in vitro :
Il existe plusieurs techniques de multiplication végétative in vitro, c’est à dire de culture en éprouvette dans des condition soigneusement contrôlées :
- le microbouturage : c’est la fragmentation d’une plante qui donne naissance, par la suite, à de nouveaux plants qui peuvent eux-mêmes être fragmentés. Les plants produits sont ainsi tous des clones. Ceci est effectué en laboratoire, en prenant le soin d’éviter toute contamination microbienne., avec répétition de fragmentations successives environ tous les mois.
- la culture de méristème : le méristème est un minuscule massif cellulaire que l’on peut trouver à la pointe d’une racine ou d’un bourgeon, formé de petites cellules qui se divisent activement pendant la mitose. On prélève l’apex (partie centrale du bourgeon) que l’on place dans un premier milieu de culture, où se développe une masse cellulaire informe, le cal. Puis on modifie la composition du milieu périodiquement pour que prolifère un jeune plant, à partir de ce cal donnant naissance aux différentes parties du plant. L’avantage est que les cellules de méristème sont indemnes de virus même chez un plant malade, ce qui permet d’obtenir une population de plantes saines.
- avec un fragment végétal encore plus infime, on peut arriver au même résultat, notamment avec la culture de protoplastes. On prélève une cellule banale, on lui enlève sa paroi cellulosique, elle devient alors un protoplaste qui peut se développer in vitro, en se divisant et en formant un cal. Ce cal, dans des conditions de culture satisfaisantes, s’organise et produit une plante à partir d’une simple cellule, même si celle-ci était adulte et donc " spécialisée " (toripotence de la cellule végétale).
Les avanatges de la culture in vitro sont nombreux : application à un très grand nombre de plantes, obtention d'un très grand nombre de plantes, coûts moins importants, obtention de plantes seines et identiques, etc....
La formation naturelle d'organes spécialisés :
La multiplication végétative naturelle se produit à partir des organes les plus divers.
Il peut s’agir d’organes souterrains ou a, comme les rhizomes (iris, chiendent), les bulbes (tulipe, ail, poireau), les tubercules (pomme de terre), les racines (lilas, framboisier).
Il peut aussi s’agir d’organes aériens, comme les tiges, les feuilles, voire les fleurs. Ainsi, chez le fraisier, la plante donne naissance à un axe horizontal, appelé stolon ou coulant,
Les Stolons :
Les stolons sont des rameaux (tiges) à croissance horizontale (au ras de terre) et dont les feuilles sont réduites à des écailles. C'est le bourgeon terminal qui s'enracine et donne un nouvel individu. Les individus restent attachés les uns aux autres par le stolon au moins provisoirement.
Il faut ensuite couper les stolons une fois que les racines sont bien formés si l'on veut obtenir un bon résultat pour les prochains fruits. L'exemple le plus connu est le stolon des fraisier.
Les Rhizomes :
Ce sont des tiges souterraines à croissance horizontale dont les feuilles sont réduites à des écailles et sur lesquelles apparaissent des bourgeons.
Un rhizome est une tige souterraine, à croissance horizontale, qui s'allonge et se ramifie et sur lequelle apparaît des bourgeons. Le rhizome permet ainsi la multiplication rapide de certains végétaux.
Au printemps, le rhizome s'accroît et se ramifie. Il produit de nouvelles feuilles en surface. Les parties les plus anciennes du rhizome finissent par disparaître. Les nouveaux pieds deviennent ainsi indépendants.
Ce sont des structures pérennes (vivant plusieurs années), qui comportent souvent des racines adventives (secondaires). Ils se différencient en cela nettement des tubercules.
Le chiendent, le lamier blanc, le muguet et l'asperge, dont les rhizomes très ramifiés sont appelés griffes, se multiplient de cette façon.
Les Tubercules :
L'exemple le plus connu est le tubercule de pomme de terre.
Le tubercule de pomme de terre est un fragment de tige souterraine contenant des réserves.
À partir d'un tubercule planté, on peut obtenir cinq, dix, quinze .... nouveaux tubercules. Le tubercule initial germe et se développe à partir de racines.
Il donne un pied de pomme de terre avec des racines, une tige portant des feuilles, puis des fleurs.
Dans le sol, ce pied de pomme de terre forme, à l'extrémité des tiges souterraines, de nouveaux tubercules. Ces nouveaux tubercules grossissent par accumulation de réserves à partir de substances fabriquées dans les feuilles par la photosynthèse chlorophyllienne.
Le tubercule qui permet la multiplication des végétaux est soit une tige souterraine (pomme de terre) soit une racine (dahlia, ficaire).
Les Bulbes et bulbilles :
Un bulbe est une tige souterraine courte portant des racines et des feuilles ou écailles charnues, riches en réserves. Les feuilles extérieures, protégeant le bulbe, sont sèches.
Au printemps, le bulbe germe. Il donne une nouvelle plante grâce aux réserves contenues dans les feuilles charnues du bulbe. Dans le sol, à l'intérieur de l'ancien bulbe vidé de ses réserves, se forme un nouveau bulbe et parfois des bulbes latéraux. Il y a donc multiplication du nombre de végétaux.
La jonquille, la tulipe, l'ail, l'échalote, l'oignon, le narcisse, le perce-neige, la jacinthe, etc .... se multiplient de cette façon.
Les Bourgeons des lentilles d'eau :
Les lentilles d'eau sont des végétaux de petite taille (4 à 5 mm) qui flottent, par exemple, à la surface d'une mare.
Au printemps, l'eau est rapidement envahie par les lentilles d'eau qui bourgeonnent. Chaque lentille d'eau fabrique une nouvelle feuille qui grossit, puis se détache et forme une nouvelle plante. Cette multiplication ne fait donc pas intervenir de graines.
Les Rejets :
Certaines plantes émettent de jeunes plantes sur les côtés appelés « rejets », « surgeons » ou « drageons » si elles se développent à partir de racines.
Par exemple : Les plantes de la famille des Broméliacées "Bromeliaceae" émettent des rejets lors de la floraison, car elles meurent après celle-ci.
(Les broméliacées proviennent des forêts tropicales d'Amérique du sud, d'Amérique centrale et des Antilles ou elles vivent accrochées aux branches des arbres pour la plupart grâce à des crampons, d'ou leur surnom de "filles de l'air"; d'autres sont terrestres comme l' Ananas).
Les Keikis :
Les keikis sont de petites plantes apparaissant sur les hampes florales de certaines orchidées (orchidée papillon par exemple).
Les Propagules :
Ce sont de petits amas arrondis de cellules produits dans des corbeilles à propagules. Ces organes se rencontrent chez les Bryophytes et les Chromista.
Les Hormogonies :
Chez certaines algues un fragment du thalle peut se détacher et redonner un individu entier. Ce fragment colonisateur est appelé hormogonie.
(Définition Thalle : Le thalle est un appareil végétatif ne possédant ni feuilles, ni tiges, ni racines, produit par certains organismes non-mobiles (végétaux, champignons, lichens, algues). Le thalle est aussi parfois appelé fronde chez certaines algues et chez les lichens).
(source: wikipedia, plante et jardin, rustica, plantyfolia, baobab, keepschool, asp)
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